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Les différents types de contrat de travail en France

Vous recherchez un emploi en France ? Mister Bilingue vous aide à distinguer les différents types de contrats de travail qui existent dans l’Hexagone !

CDI, CDD, stage, intérim… Si vous avez déjà recherché des offres d’emploi dans votre vie, vous êtes sûrement déjà tombé sur ces mots un peu obscurs qui définissent les différents types de contrat de travail offerts pour un job.

Pour résumer, un contrat de travail est un document officiel (souvent écrit) qui engage une personne (le salarié) à effectuer un travail pour une autre personne (l’employeur) en échange d’une rémunération. Sur ce document, on retrouve les droits et les devoirs de chaque partie, de façon à ce que chacun puisse connaître ses obligations vis-à-vis de l’autre durant l’exécution de ce contrat. Vous êtes toujours là ?

Concrètement, quel est le meilleur contrat de travail ? Lequel protège le moins un employé ? Quel contrat choisir si l’on est étudiant ? Dans cet article moins barbant qu’il n’y paraît, l’équipe Mister Bilingue vous explique tout ce qu’il faut savoir sur les différents types de contrats qui existent dans le marché du travail français !

Prêt à signer votre futur contrat en toute décontraction ? C’est parti !

Le CDI

Le CDI, ou « Contrat à Durée Indéterminée », est la forme la plus répandue d’un contrat de travail, et c’est aussi le saint-graal pour toute personne en recherche d’emploi ! La raison ? C’est tout simplement le contrat le plus avantageux pour un employé. Qu’il soit à temps plein ou à temps partiel, il permet d’abord au salarié d’obtenir une rémunération égale ou supérieure au SMIC ( en 2020, le SMIC brut se situe à environ 1578€).

De plus, le CDI n’a pas de date limite de fin de contrat, c’est-à-dire qu’il est sans durée limitée. Ce point est probablement le plus important car c’est cela qui garantit à l’employé une certaine pérennité d’emploi. En d’autres termes, un employé avec un CDI pourra rester à son poste aussi longtemps qu’il le souhaite, à moins qu’il ne décide de démissionner, qu’il décide d’une rupture conventionnelle de contrat avec son employeur, ou qu’il se retrouve sous le coup d’un licenciement pour faute grave.

Le CDI à temps complet est le seul contrat qui peut ne pas être écrit, c’est à dire qui peut ne pas être rédigé en tant que document officiel. Le bulletin de salaire peut en effet être perçu comme une justification d’embauche, mais dans la majorité des cas le contrat est tout de même écrit afin d’assurer l’employeur ainsi que l’employé en cas de désaccord juridique.

Le CDD

Le CDD ( contrat à durée déterminée) vous l’aurez peut-être deviné, ne permet pas à l’employé d’obtenir une sécurité de l’emploi sur le long terme. Contrairement au CDI, l’employeur recrute en effet le salarié pour une tâche spécifique et temporaire, et donc avec une fin de contrat déterminée à l’avance.

Rassurez-vous néanmoins, le CDD peut être fixé sur une période large allant de quelques jours à plusieurs mois et il peut également être renouvelé avec l’accord du salarié et de l’employeur. Enfin, le CDD garantit comme le CDI un salaire égal ou supérieur au SMIC.

Concrètement, le CDD est profitable pour les employeurs car il leur permet d’embaucher des salariés pour des tâches et des missions définies et temporaires. En général, les employeurs embauchent en CDD quand ils doivent remplacer un autre salarié absent pour une raison valide (congé maladie, congé maternité, etc). Du côté des salariés, le CDD est vu comme un emploi précaire car il ne permet pas d’obtenir un poste stable et durable dans une entreprise. Pour cette raison, les employés en CDD obtiennent la plupart du temps une prime de précarité à la fin de leur contrat pour pallier dans une certaine mesure à cette instabilité.

Le stage

Vous êtes étudiant dans une université ou une école française ? Vous allez sans aucun doute devoir effectuer un ou plusieurs stages afin de valider votre formation ! Un stage est une mise en situation temporaire dans une entreprise qui permet à un étudiant de s’immerger dans un milieu professionnel afin d’acquérir des compétences professionnelles liées à sa formation. Concrètement, le stage vous met en situation pratique pour vous préparer à rentrer sur le marché du travail après vos études.

Un stage ne peut être proposé par un employeur que pour des personnes ayant une convention de stage. Ce document ne pouvant être délivré qu’aux étudiants, vous ne pourrez pas signer ce type de contrat sans justificatif d’études en cours. Le stage ne peut pas dépasser 6 mois pour une année d’enseignement, et une « gratification » devra être perçue par le stagiaire si la durée de son contrat est supérieure à 2 mois ou à 309 heures de travail (soit 3,90€ par heure de stage). En dessous de cette durée, cette gratification n’est que facultative et l’employeur n’a donc pas l’obligation de rémunérer le stagiaire.

Le contrat d’apprentissage

Si vous souhaitez poursuivre des études tout en vous immergeant dans une activité professionnelle, il vous est possible d’effectuer une alternance sous la forme d’un contrat d’apprentissage. Ce contrat, valide pour tous les jeunes âgés de 16 ans à 29 ans révolus, a pour objectif de permettre à un jeune de devenir apprenti dans une entreprise publique ou privée afin de parfaire ses connaissances théoriques et pratiques en milieu professionnel. À la fin de ce contrat, l’apprenti pourra obtenir un diplôme d’Etat (CAP, BAC, BTS, Licence, Master, etc) ou un titre professionnel qui validera son expertise dans un domaine.

En tant qu’apprenti, vous alternez entre des cours théoriques dans un organisme de formation dédié et un enseignement pratique auprès de votre employeur. Vous touchez une rémunération durant votre contrat en fonction de votre âge et de votre ancienneté en tant qu’apprenti. Un jeune de moins de 18 ans en 1ère année d’apprentissage touchera par exemple 27% du SMIC, tandis qu’un apprenti de plus de 26 ans touchera directement 100% du SMIC. À noter que ce contrat peut être effectuée pour une durée déterminée (le temps de valider votre formation) ou dans le cadre d’un CDI. L’avantage de ce dernier est que, à la fin de votre formation au sein de l’entreprise, cette dernière s’engage directement à vous embaucher. Une bonne façon de mettre un pied dans le monde du travail et de sécuriser votre emploi !

Le contrat de professionnalisation

Toujours dans le monde merveilleux de l’alternance, le contrat de professionnalisation permet aux étudiants de valider leur enseignement théorique tout en s’exerçant à la pratique d’un métier au sein d’une entreprise. Tout comme le contrat d’apprentissage, l’étudiant alternant perçoit un salaire en fonction de son âge, mais avec un pourcentage qui varie cette fois entre 65% du SMIC pour les moins de 21 ans et 80% du SMIC jusqu’à 25 ans (100% du SMIC pour les 26 ans et plus).

La formation n’est pas non plus la même puisque cette alternance se focalise beaucoup plus sur le travail en entreprise que sur la formation (150h par an pour un contrat de professionnalisation contre au moins 400 heures de formation pour un apprenti). Avec le contrat de professionnalisation, le coût pour l’employeur n’est pas non plus le même puisque c’est lui qui paie les frais de la formation. Il doit également agir en tant que tuteur auprès de l’étudiant, et de ce fait il doit lui transmettre un enseignement pratique au sein de l’entreprise. Pour la majorité des employeurs, l’objectif de ce type de contrat est de pouvoir embaucher l’étudiant au terme de sa formation, de façon à avoir un salarié déjà bien implanté dans l’entreprise et totalement formé aux missions exigées par l’employeur !

Le CTT

Le CTT, c’est comme un CDD mais avec une relation triangulaire. Vous êtes perdu ? C’est normal mais on va vous expliquer tout ça de façon plus claire. Le Contrat de Travail Temporaire (CTT), aussi appelé « Intérim », permet à un salarié embauché et rémunéré par une entreprise de travail temporaire (ETT) de pouvoir effectuer une mission pour une entreprise cliente. Comme pour le CDD, ce type de mission doit être effectuée pour une durée établie ou du moins le temps que la mission soit accomplie par l’intérimaire.

Ce contrat est souvent vu comme précaire pour le salarié car il ne lui permet pas d’avoir un emploi stable dans une entreprise fixe. Il est assujetti aux besoins de l’entreprise de travail temporaire et aux missions qui lui sont proposées. Pour l’entreprise cliente, l’avantage est qu’elle n’a pas à s’occuper des aspects administratifs et de la rémunération de l’intérimaire. C’est en effet l’entreprise de travail temporaire (ETT) qui est chargée de rémunérer son salarié intérimaire. Ce dernier signe un contrat avec l’ETT, et l’ETT signe ensuite un contrat avec l’entreprise cliente, d’où la relation triangulaire ! Simple non ?

Et voilà, vous êtes désormais un expert des contrats de travail. Un nouveau monde s’ouvre à vous ! Plus sérieusement, même si ce genre d’informations peut paraître complexe et fastidieux, cela vous permettra de mieux comprendre le type de contrat que vous signerez à l’avenir pour une future entreprise, et de faire le meilleur choix en fonction de vos attentes et de vos besoins. On ne plaisante pas avec le droit du travail !

Nous espérons que ces conseils vous seront utiles, et vous souhaitons bon courage dans votre recherche d’emploi.

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